Nous arrivons au mois d’avril, c’est le moment de pêcher en noyée. Qu’est-ce qui différencie une mouche sèche d’une noyée? il est bon de se rappeler que l’allure n’est pas la même, entre une nymphe et l’insecte parfait.
Ces caractère sont les suivants: corps plus volumineux et plus fuselés, hackles plus légers et plus courts, cerques plus longs, thorax proéminent(sacs alaires).
Ce sont là des indications générales mais il convient de réaliser des imitations convenables.
Pour moi, il faut tenir compte de ces critères, au début je pratiquais une pêche mixte avec les mêmes modèles en sèche ou en noyée, en mouillant cette dernière avec ma salive, à l’époque les truites pullulaient, et n’étaient pas difficiles à prendre!!! on peut continuer à pêcher ainsi sans se casser la tête, sans chercher des complications. Mais l’évolution de la truite m’a obligé à réaliser des imitations plus conformes à la réalité.
Un moucheur avisé, doit confectionner et essayer de nouveaux modèles, c’est une affaire de tempérament et d’éducation.
Revenons à nos noyées, après la forme et l’allure générale, on peut faire varier la teinte du hackle aussi bien que celle du corps du moment où on utilise des plumes teintes, s’en tenir à des plumes neutres, plus naturelles, pour leurs animations les plumes molles, de perdrix et de poule sont idéales.
Voici , à titre d’exemples, quelques modèles qui doivent être bien pris par le poisson:
– corps beige clair, annelé jaune fin, hackle léger gris;
– corps brun, hackle miel;
– corps gris, tinsel rouge fin, hackle gris fumé;
– corps brun, tinsel jaune, hackle roux clair.
On peut réaliser le montage soit par le procédé classique (comme pour les modèles de mouches sèches, avec ou sans cerques) mais en étoffant le corps et en allégeant la collerette, soit à l’espagnol, on peut alourdir l’artificielle en quelques spires de plomb, la mouche plonge mieux, mais le lancer est moins moelleux!!!
Pour finir, il est intéressant de pêcher avec un train de trois mouches: la première en profondeur, la seconde travaille à quelques centimètre de la surface, la dernière en sauteuse, qui permet de suivre le bas de ligne.
Lionel Arnaud