L’OREILLE DE LIEVRE.
(Nymphe de surface)
C’est la noyée qui imite au mieux l’éphémère entrain de se transformer de la nymphe en mouche sèche. C’est la mouche idéale pour pêcher en surface. Elle est très prenante en profondeur, lorsqu’elle est plombée.
Revenant à notre pêche en surface, une fois le poisson supposé être là, ou repéré (question d’habitude) il ne faut pas que la mouche coule beaucoup, admettons à 10cm ou légèrement plus haut dans la pellicule. Il n’est pas nécessaire de lancer loin devant le poisson: 10 à 20 cm suffisent. Il s’agit de lancer exactement, comme en sèche, en amont si possible pour éviter le dragage. Plus vous lancerez près de la truite, moins vous aurez de risques de draguer et la truite aura ainsi moins le temps pour étudier votre nymphe, le poisson prenant tout de suite. De ce fait, aucun problème de vue ni de ferrage pour cette pêche ; le poisson , prenant juste sous l’eau, vous verrez très bien le gobage, vous n’avez qu’à ferrer en douceur, calmement. Sous l’eau c’est souvent pris franchement ou pas du tout ; il y a moins de refus qu’en sèche. Si vous n’avez pas fait bouger le poisson après 2 ou 3 lancers n’insistez pas. Lancez 20 ou 30 cm devant et sitôt la nymphe noyée, travaillez-la légèrement sur 2 ou 3 cm si possible. Surtout pas de grands mouvements : une mouche qui sort de son exuvie ne bouge pas beaucoup, l’extraction se faisant sur place. La prise doit être immédiate si vous travaillez près du poisson. Ne passez pas 10 fois votre nymphe si le poisson ne monte pas, vous risquez de le mettre en alerte. Changez plutôt de mouche et recommencez sans la travailler.
L’animation de la mouche? là est la bonne question. Il est certain que cette animation peut déclencher l’attaque de la truite, là encore il faut « travailler » l’artificielle à bon escient, ça dépend de sa conception, surtout du matériau dont elle est composée.
Regardons les matériaux composant nos nymphes, la plupart, elles sont faites de poils et de hackles mous ayant la particularité de travailler seules, sous l’eaude par leur conception, il devrait être inutile de les animer. Par contre, les nymphes nues (larves car pêchant au fond) un travail de la mouche est nécessaire.
Pour en revenir à notre oreille de lièvre, sur hameçon mi-long, fort de fer numéro 20 à12, le corps réalisé en dubbing d’ oreille de lièvre, couleur naturelle ou teintée assez fouillis, muni de cerques bruns, une touffe de poils de lièvre du dos. Pour les ailes, est l’artificielle qui m’a procuré beaucoup de prises.
LIONEL ARNAUD