Juillet c’est le mois où la pêche à la mouche s’affine, car les truites devenues méfiantes par la surpopulation de pêcheurs, surtout par l’arrivée des vacanciers, qui se défoulent un peu, surtout la première semaine: et je te monte, et je te descends la rivière, souvent si vite qu’ils n’auront pas vu les gobages.
Les eaux, généralement basses, nous serons obligé de descendre le diamètre du bas de ligne. Lorsque ce n’est pas la bonne mouche présentée, ce sera le refus garanti.
Ceux qui prétendent que la mouche n’a pas d’importance se trompent, pour les autres, par contre, la pêche va devenir intéressante, le plaisir est plus grand de prendre quelques truites rusées, que de remplir le panier sur des poissons faciles!!!
Combien de pêcheurs « avec une mouche unique » même les mouches de synthèse comme la peute qui peut s’avérée obsolète. abandonnent dés qu’ils ont quelques difficultés à prendre un poisson… Pourtant le mois de juillet va nous prouver le contraire. Il va falloir s’appliquer plus, quand on attaquera un poisson. Les eaux étant basses, la moindre erreur de poser ou de précision sera fatale, il faudra la bonne mouche pour prendre le poisson au premier passage, après une montée et un refus, cela deviendra très aléatoire.
L’approche devra se faire doucement, sans précipitation; le placement derrière le gobage où le poste devra être impeccable, pour ne pas mettre le poisson en alerte, auquel cas ce serait un poste perdu. Si vous êtes sûr d’avoir bien présenté votre mouche, que rien ne se passe, n’insistez pas, attendez un instant avant de lancer à nouveau. Présentez-lui à nouveau votre mouche. Nouveau refus? Vous n’avez pas la bonne mouche. Sortez votre boite et changez-la.
Il y a deux façons de prendre du poisson: vous mettez une mouche, n’importe laquelle, ou bien une qui vous plait, et vous lancez toute la journée avec, toute l’année, pour certains. Il arrive qu’un poisson se laisse prendre au bout d’un certain temps, après des kilomètres de rivière, mais que d’énergie perdue. La deuxième manière de prendre un poisson est bien celle qui consiste à le faire monter du premier coup, c’est -à-dire à trouver la bonne mouche, ou simplement pêcher juste. Il faut être vigilant pour le choix d’une mouche, une truite peut la refuser , prise cinq minutes avant, sur un montée franche par une autre truite!!! ça veut dire, qu’elles ont changées de menu. Si l’on n’a pas changé de mouche à temps, c’est fini pour la pêche… Bien examiner la surface de l’eau, il se peut que quelques fourmis ailées plus juteuses, soit le nouveau choix du poisson, peut être aussi des éphémères morts proies faciles, ou des phryganes bien dodus?
Je me souviens, d’une partie de pêche l’après midi sur le Chéran, avec un copain, les truites gobaient à tout va dans le courant, je soignais particulièrement mon lancer, mais aucune montée sur mon artificielle, par contre André, mon copain, sortait les truites à qui mieux mieux, je me suis obstiné à pêcher avec la même mouche, une araignée qui flottait haut, juste au moment où André m’a lancé « changes de mouche, elles prennent dans la pellicule » J’ai sorti mes ciseaux j’ai coupé et taillé mon artificielle en spent, et ça été un succès.
Lorsque vous avez essuyé un refus, changez de mouche après avoir bien regardé sur l’eau. Pensez que c’est souvent une question de taille, mais aussi d’espèce. Inutile de s’énerver sur un poisson, personnellement, je préfère maintenant changer de mouche…
LIONEL ARNAUD